• Effata = Ouvre-toi
Dans l’Evangile de ce Dimanche, Saint Marc nous parle d’un miracle fait par Jésus pendant qu’il accomplit son travail d’évangélisation dans la région païenne de Tyr. Le parcours décrit par l’évangéliste est imprégné de signification. En faisant une longue déviation, Jésus marche le long d’un chemin qui unit des villes et des territoires étrangers à la tradition religieuse d’Israël. Le Messie parcourt les frontières de la Galilée, à la recherche de cette partie commune à chaque homme qui vient avant chaque frontière, avant chaque division politique, culturelle, religieuse, raciale.
Le fait que le miracle ait lieu dans cette terre symbolise l’ouverture universelle de l’Evangile : chaque homme et chaque femme, partout où ils habitent et quelle que soit leur culture, peuvent être atteints par la Parole de Dieu et touchés par sa miséricorde.
En vérité nous avons déjà fait face au miracle d’aujourd’hui, par lequel le Christ guérit un sourd-muet, le jour du baptême lorsque le prêtre a fait sur nous exactement la même chose que ce que le Christ a fait sur le sourd-muet.
Au centre du passage de l’Evangile d’aujourd’hui, il y a un petit mot qui résume tout le message et toute l’œuvre du Christ. Saint Marc le reporte dans la langue même qui a été utilisée par le Christ pour le prononcer : « Effata » qui signifie « Ouvre-toi ». Il existe une fermeture intérieure qui concerne le noyau profond de la personne, celui que la Bible appelle « cœur ». C’est cela que Jésus est venu « ouvrir » et libérer afin de nous rendre capables de vivre pleinement la relation avec Dieu, et avec les autres. C’est pour cela que ce petit mot, « Effata – Ouvre-toi », résume en lui-même toute la mission du Christ. Il s’est fait homme pour que l’homme rendu intérieurement sourd et muet par le péché, devienne capable d’écouter la voix de Dieu, la voix de l’Amour qui parle à son cœur, et pour qu’il apprenne ainsi à parler à son tour le langage de l’amour, à communiquer avec Dieu et avec les autres. Pour cette raison la parole et le geste de « l’Effata» sont insérés dans le rite du baptême, comme un des signes qui en expliquent la signification.
En touchant notre bouche et nos oreilles pendant le rite du baptême, le prêtre nous a dit « Que le Seigneur te donne d’écouter sa parole et de proclamer ta foi ». Pendant ce rite de l’Effata, le prêtre a prié sur nous, enfants, pour que nous puissions vite écouter la parole de Dieu et proclamer la foi.
Dès le début de notre vie – quand il ne nous était pas encore possible de comprendre les mots – il nous a été dit que l’écoute de la Parole est pour nous le salut. Il n’est pas important de la comprendre entièrement et immédiatement. Les nouveau-nés ne vont pas comprendre la signification intellectuelle des mots, mais ils ressentent l’amour dont ils proviennent, ce qui fait qu’ils répondent par un sourire à la mère ou au père qui leur parlent avec une grande affection.
En grandissant, nous avons aussi compris avec l’intelligence ces mots que notre cœur avait toujours perçus et reçus. La première leçon à tirer de tout cela est que la pire des surdités est celle du cœur. Si nous sommes sourds, nous n’arrivons pas à parler : si nous sommes sourds vis-à-vis de l’amour que le Fils de Dieu nous a montré, nous n’arrivons à communiquer correctement ni avec Dieu ni avec les frères et sœurs en humanité qu’il nous a offerts. « Quelle vie est la vôtre, si vous n’avez pas de vie en communauté, et il n’y a pas de vie en communauté qui ne serait pas vécue dans la louange de Dieu ! » (T.S. Eliot, Le Roc).
Par une prière constante et fréquente, demandons au Seigneur qu’il redise, aussi aujourd’hui, à chacun d’entre nous : « Effata – ouvre-toi », pour que nos esprits et nos cœurs soient ouverts à sa Parole de Vérité et de Vie pour bien marcher sur le Chemin.
Mgr Follo
Dans l’Evangile de ce Dimanche, Saint Marc nous parle d’un miracle fait par Jésus pendant qu’il accomplit son travail d’évangélisation dans la région païenne de Tyr. Le parcours décrit par l’évangéliste est imprégné de signification. En faisant une longue déviation, Jésus marche le long d’un chemin qui unit des villes et des territoires étrangers à la tradition religieuse d’Israël. Le Messie parcourt les frontières de la Galilée, à la recherche de cette partie commune à chaque homme qui vient avant chaque frontière, avant chaque division politique, culturelle, religieuse, raciale.
Le fait que le miracle ait lieu dans cette terre symbolise l’ouverture universelle de l’Evangile : chaque homme et chaque femme, partout où ils habitent et quelle que soit leur culture, peuvent être atteints par la Parole de Dieu et touchés par sa miséricorde.
En vérité nous avons déjà fait face au miracle d’aujourd’hui, par lequel le Christ guérit un sourd-muet, le jour du baptême lorsque le prêtre a fait sur nous exactement la même chose que ce que le Christ a fait sur le sourd-muet.
Au centre du passage de l’Evangile d’aujourd’hui, il y a un petit mot qui résume tout le message et toute l’œuvre du Christ. Saint Marc le reporte dans la langue même qui a été utilisée par le Christ pour le prononcer : « Effata » qui signifie « Ouvre-toi ». Il existe une fermeture intérieure qui concerne le noyau profond de la personne, celui que la Bible appelle « cœur ». C’est cela que Jésus est venu « ouvrir » et libérer afin de nous rendre capables de vivre pleinement la relation avec Dieu, et avec les autres. C’est pour cela que ce petit mot, « Effata – Ouvre-toi », résume en lui-même toute la mission du Christ. Il s’est fait homme pour que l’homme rendu intérieurement sourd et muet par le péché, devienne capable d’écouter la voix de Dieu, la voix de l’Amour qui parle à son cœur, et pour qu’il apprenne ainsi à parler à son tour le langage de l’amour, à communiquer avec Dieu et avec les autres. Pour cette raison la parole et le geste de « l’Effata» sont insérés dans le rite du baptême, comme un des signes qui en expliquent la signification.
En touchant notre bouche et nos oreilles pendant le rite du baptême, le prêtre nous a dit « Que le Seigneur te donne d’écouter sa parole et de proclamer ta foi ». Pendant ce rite de l’Effata, le prêtre a prié sur nous, enfants, pour que nous puissions vite écouter la parole de Dieu et proclamer la foi.
Dès le début de notre vie – quand il ne nous était pas encore possible de comprendre les mots – il nous a été dit que l’écoute de la Parole est pour nous le salut. Il n’est pas important de la comprendre entièrement et immédiatement. Les nouveau-nés ne vont pas comprendre la signification intellectuelle des mots, mais ils ressentent l’amour dont ils proviennent, ce qui fait qu’ils répondent par un sourire à la mère ou au père qui leur parlent avec une grande affection.
En grandissant, nous avons aussi compris avec l’intelligence ces mots que notre cœur avait toujours perçus et reçus. La première leçon à tirer de tout cela est que la pire des surdités est celle du cœur. Si nous sommes sourds, nous n’arrivons pas à parler : si nous sommes sourds vis-à-vis de l’amour que le Fils de Dieu nous a montré, nous n’arrivons à communiquer correctement ni avec Dieu ni avec les frères et sœurs en humanité qu’il nous a offerts. « Quelle vie est la vôtre, si vous n’avez pas de vie en communauté, et il n’y a pas de vie en communauté qui ne serait pas vécue dans la louange de Dieu ! » (T.S. Eliot, Le Roc).
Par une prière constante et fréquente, demandons au Seigneur qu’il redise, aussi aujourd’hui, à chacun d’entre nous : « Effata – ouvre-toi », pour que nos esprits et nos cœurs soient ouverts à sa Parole de Vérité et de Vie pour bien marcher sur le Chemin.
Mgr Follo