Ce samedi 21 mars, journée mondiale de la poésie.
J’aimerais tant surfer sur les rimes en rythme de Péguy.
L’an dernier, à quelques jours près, Notre-Dame brûlait.
Un an après, le monde entier, couronné, en état d’arrêt.
Pour Notre-Dame, les pompiers devenaient infirmiers.
Des flammes et du danger, elle sera en partie épargnée.
Les pierres résistèrent, les tours gardèrent leur majesté.
Notre-Dame nous rassemblait, la cathédrale était sauvée.
Tout repart en fumée, la peur s’étend aux cinq continents.
Mondiale calamité, désarroi sans masque des gouvernements.
Recours pour certains croyants à toute sorte de piété.
Pitié ! Dieu est supplié, convoqué à faire notre volonté.
Dans les récits de l’Ancien-Testament, Israël part souvent perdant.
Shoa et tant d’autres événements sont pour la foi déroutants.
Dieu serait-il aux abonnés absents et l’homme un éternel errant,
Comme notre père Jacob et aussi Abraham ? Et pourtant, il y a longtemps…
Seulement deux mille ans, Dieu est descendu, se faisant homme.
En Serviteur souffrant, il fut méprisé et rejeté par les hommes.
Crucifié, il perdit son apparence mais pas son être d’homme.
Pilate le païen, sans savoir, annonça : Voici l’Homme. Ecce homo.
C’est pour l’humanité entière qu’il a accepté d’être crucifié.
Il s’est mis pour toujours du côté des rejetés de l’humanité.
Ne plus nous barricader, retrouver la fraternité.
Le vrai vaccin pour nos lendemains,
Sera sans cesse le partage du pain.
Valeurs retrouvées, dignité restaurée.
Le Dieu sécurité abandonne ses quartiers.
Un certain Paul en fut renversé.
Seule la foi au Crucifié l’a relevé.
Tout le reste n’était alors que déchets. (Ph 3, 8 : ici tout est écrit)