Demeure de Dieu en nous

Demeure de Dieu en nous

L’Evangile que la liturgie nous propose aujourd’hui en Saint Jean chapitre 14 versets 15 à 21 nous donne la promesse de Jésus de rester toujours avec nous :

21 Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
22 Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
23 Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;
26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

Quelle attention pour ses disciples ! Même s’il va disparaître bientôt physiquement, et il le sait comme le devinent aussi les disciples, Jésus parle de demeurer toujours avec eux. Comment ? Avouons qu’on a, nous aussi, du mal à le comprendre. Jésus lui-même leur donne la clé : Si vous aimez vraiment Dieu vous écouterez la Parole c’est-à-dire le Christ lui-même et vous donnerez votre vie pour autres. Alors Il habitera chez vous avec le Père et l’Esprit Saint.

Dans ses Confessions, Saint Augustin, raconte comment il a entendu l’appel du Seigneur. Il a découvert alors ce Dieu présent dans son coeur et qu’il cherchait ailleurs : voici un extrait de son témoignage

Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Bien tard je t’ai aimée,
ô beauté si ancienne et si nouvelle,
bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
Quand j’aurai adhéré à toi de tout moi-même,
nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur,
et vivante sera ma vie toute pleine de toi.

Aujourd’hui encore il nous invite à vivre une véritable communion avec Lui, Père, le Fils et le Saint Esprit.
: « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » ( Ap.3,20 ) Peut-être que nous avons encore à faire cette découverte extraordinaire qui nous remplira de joie.
Prions le Saint Esprit de nous éclairer pour que nous n’ignorions pas que Dieu s'est installé dans le grand et beau salon de notre cœur et qu’il nous invite à une rencontre d’amitié avec Lui.













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