Le 30 Septembre 2019, Le pape François a décidé que le 3° Dimanche du temps ordinaire sera désormais consacré à la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu : « Ce dimanche de la Parole de Dieu ,dit-il, viendra ainsi se situer à un moment opportun de cette période de l’année, où nous sommes invités à renforcer les liens avec la communauté juive et à prier pour l’unité des chrétiens. Il ne s’agit pas d’une simple coïncidence temporelle : célébrer le Dimanche de la Parole de Dieu exprime une valeur œcuménique, parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute le chemin à suivre pour parvenir à une unité authentique et solide ». Il nous rappelle l’invitation que le Concile Vatican II dans sa Constitution DEI VERBUM adressait déjà à tous les chrétiens : « Il faut donc que toute la prédication ecclésiastique, comme la religion chrétienne elle-même, soit nourrie et guidée par la Sainte Écriture. « la force et la puissance que recèle la Parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent, pour l’Église, son point d’appui et sa vigueur et, pour les enfants de l’Église, la solidité de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle ».
La Parole de Dieu est au cœur de la réflexion et de la prière de nos frères et sœurs protestants, orthodoxes et anglicans. Il faut aussi se réjouir parce que dans tous les diocèses du monde, beaucoup de groupes de formation se sont constitués pour réfléchir et prier avec la Bible. Et ils sont de plus en plus nombreux les chrétiens qui lisent tous les jours la Parole de Dieu avec « Prions en église » ou avec le « magnificat » . Mais combien d’autres n’ont pas encore compris que cette Parole est le fondement de notre Foi. Ne disons pas comme je l’entends quelquefois que la lecture de la Bible est réservée aux prêtres et aux théologiens. Ecoutons ce que disait une femme Madeleine DELBREL qui a choisi de vivre il y a 70 ans à Ivry près de Paris avec quelques amies : « on ne peut rencontrer Jésus pour le connaître sans un recours concret, constant, obstiné à l’Evangile, sans que ce recours fasse intimement partie de notre vie » (IA)
L’Evangile est le trésor de chaque journée à rechercher avec persévérance, comme le combustible nécessaire : « la phrase que nous avons arrachée à l’Evangile dans une messe du matin ou dans une course de métro, entre deux travaux de ménage ou le soir dans notre lit, elle ne doit plus nous quitter, pas plus que ne nous quitte notre vie ou notre esprit. » (NA 75). Une fois recueilli, ce mot ou cette phrase peut alors venir faire son œuvre en nous : « Celui qui laisse pénétrer en lui une seule parole du Seigneur et qui la laisse s’accomplir dans sa vie, connaît plus l’Evangile que celui dont tout l’effort restera méditation abstraite ou considération historique. ».